Destyneo

Le mois dernier, nous fîmes une rencontre inattendue lors d’une randonnée, dans la forêt Suisse d’Arlesheim. Nous avons fait la connaissance de Xoko, un danseur et batteur traditionnel aztèque de la région du Mexique. Il nous a partagé sa triste histoire et le combat légitime qu’il mène pour récupérer des biens volés à son peuple par les européens …

La destruction d’un peuple indigène par les européens

Au XVIème siècle, il y a à peine 500 ans, les aztèques ont été colonisés par les espagnols et, entre autres atrocités, une couronne sacrée leur a été dérobée. Aujourd’hui, cette couronne est exposée dans le musée ethnographique « Welt Museum Wien » en Autriche. Pour Xoko et son peuple, cette couronne est une relique et l’un des témoignages les plus importants de leur histoire et culture précolombienne millénaire. Elle est à la fois un témoignage de l’âge d’or, mais aussi de la destruction violente de leur culture mexicaine, dont ils ne se sont jamais remis.

Un espoir de retour d’un objet sacré à son origine

L’objectif de Xoko, depuis une dizaine d’années, est de récupérer la couronne sacrée à plumes de Moctezuma Xocoyotzin, le 9ème souverain des Aztèques.

Elle est la seule couronne à plumes survivante des temps anciens. Elle se compose de 400 plumes vertes de la queue du Quetzal, un oiseau de la forêt tropicale très sacré pour les Aztèques et les Mayas. Elle est également composée d’or symbolisant le soleil.

Xoko organise ainsi des conférences à travers le monde pour sensibiliser les gens à sa cause et ainsi convaincre le gouvernement autrichien de leur rendre la couronne. Pour l’heure, ce dernier prétexte que le transport de la couronne risquerait de l’endommager.

Un message de paix

Xoko souhaite que l’on soit tous heureux car une personne heureuse ne détruit pas, ne tue pas. C’est pourquoi, il a tenu à nous partager quelques pas de danses au son de son tambour.

Il nous a aussi fait part de son incompréhension concernant notre mode de vie urbain qui nous rend malade et dans lequel tout va trop vite. Il précise que son peuple ne souhaite pas être une copie de notre civilisation. A travers, le retour de la couronne, il espère simplement permettre à son peuple de retrouver sa culture et de guérir le traumatisme colonial infligé.

Vous pouvez soutenir ses actions en signant cette pétition ou en le contactant pour organiser des conférences de presse, des séminaires, des ateliers, etc. Il est également guide touristique pour le Mexique et parle 4 langues (espagnol, anglais, allemand et italien). Si un jour l’occasion se présente, je serais très heureuse de voyager au Mexique en dehors des sentiers touristiques, pour découvrir cette riche culture vivant dans la sobriété heureuse, de ce que la nature offre simplement, gratuitement.

~ Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors l’homme blanc réalisera que l’argent ne se mange pas. Sitting Bull ~